Les fournisseurs de données

Les partenaires de mise en œuvre du GIIF font appel à divers fournisseurs de données pour répondre à leurs besoins en données historiques, données sur les conditions météorologiques actuelles et autres données indicielles, par exemple :

  • Stations météorologiques au sol installées par les partenaires de mise en œuvre et dont certaines sont la propriété des pouvoirs publics.
  • Technologie satellitaire.
  • Services météorologiques des ministères en charge de l’agriculture pour les données sur le rendement des surfaces.
  • Échelle de Richter pour l’activité sismique.

Le caractère limité des données et des infrastructures en matière d’information météorologique au sol a conduit les partenaires de mise en œuvre du GIIF à rechercher des partenariats avec des scientifiques spécialistes de la télédétection et des techniciens experts en traitement des données satellitaires et en conception de produits. Pour la plupart, les partenaires de mise en œuvre du GIIF font appel à une combinaison de stations météorologiques et de satellites. Les données fournies par les stations météorologiques au sol peuvent directement servir à déclencher le versement des indemnités ou à vérifier les microclimats localisés. L’utilisation des données satellitaires est rendue impérative par la faible densité des stations météorologiques dans la plupart des pays en développement au regard des microclimats qui y prévalent. Par ailleurs, dans ces pays, la plupart des stations météorologiques ne disposent pas de la grande quantité de données historiques nécessaire à l’analyse actuarielle sur laquelle repose la mise au point des produits d’assurance.

En Afrique, par exemple, qui compte un cinquième des terres émergées du globe, la densité des stations météorologiques au sol est très inférieure au minimum recommandé par l’Organisation météorologique mondiale. Par ailleurs, l’infrastructure des stations météorologiques s’est détériorée ces dix dernières années et on estime qu’une station sur quatre ne fonctionne pas correctement. Même si les partenaires du GIIF et les pouvoirs publics déploient des efforts pour améliorer les observations au sol, les données satellitaires demeurent essentielles pour pouvoir disposer de la couverture temporelle et spatiale indispensable en matière d’information météorologique.

De nombreux types de produits fondés sur les données satellitaires sont proposés, chacun avec ses avantages et ses inconvénients propres à son lieu géographique. Pour mettre au point des produits d’assurance indicielle solides et précis, il est essentiel que les partenaires du GIIF disposent de moyens fiables pour mesurer ou estimer la croissance des cultures et les pertes imputables aux conditions climatiques sur des superficies importantes. S’il n’est pas possible d’y parvenir au moyen des seules données issues des pluviomètres et données sur les rendements agricoles, la tâche est rendue possible par les vastes ensembles d’informations environnementales que la télédétection permet d’obtenir. Il reste cependant essentiel de savoir utiliser les meilleures informations issues de sources multiples pour se forger une image fiable et précise des conditions au sol. Les produits indiciels hybrides se révèlent constituer la meilleure solution et conjuguent les données fournies par les stations météorologiques, les données sur le rendement des surfaces et les données satellitaires.

Les partenaires de mise en œuvre du GIIF travaillent avec divers spécialistes de la technologie satellitaire et de l’élaboration des contrats, qui se procurent des données sur les conditions météorologiques et sur les catastrophes naturelles auprès de Météosat et de la NASA pour mettre au point des produits d’assurance indicielle. Si la plupart des systèmes de télédétection par satellite mesurent les précipitations et la végétation, la recherche actuelle permet également d’étudier l’évapotranspiration, la température et l’humidité du sol. Les spécialistes des données satellitaires suivants collaborent avec les partenaires du GIIF:

Il est important de disposer de données de qualité supérieure mais il l’est tout autant de pouvoir compter sur des services climatologiques de haut niveau et sur des spécialistes parfaitement formés pour faire le lien entre les données météorologiques et les applications pratiques sur le terrain. Il est indispensable d’intégrer les services et les aspects climatologiques dans les pratiques de développement et les politiques publiques.